Rennes. Un flashmob breton en ouverture de Yaouank
Rien ne prédisposait le Mayennais Karl Blanchet à devenir fan de la danse bretonne. « Ma famille n’est pas du tout bretonne. J’ai découvert la culture bretonne, quand j’étais ado, par la musique avec Tri Yann, Alan Stivell… Je pratiquais la danse en fest-noz par plaisir, avec les copains », se souvient Karl Blanchet, qui étudiant, a fait une école de théâtre et de cirque.
Aujourd’hui, rattaché au cercle Quic en Groigne Saint-Malo, il n’est plus seulement danseur, mais aussi chorégraphe. « J’ai intégré le cercle il y a une vingtaine d’années, quand je me suis installé à Saint-Malo, d’abord en activité de loisirs, avant que le responsable me propose de participer aux spectacles. Je me souviens au départ, je n’étais pas chaud ! » Mais le jeune homme se laisse vite convaincre, « par l’ambiance. Et puis ce sont des rencontres humaines. C’est en plus un cercle de qualité, en première catégorie. Ça m’a plu de remonter sur scène. » Le cercle voyage beaucoup, Paris, Rodez, Bordeaux... Il participe à la Breizh Touch sur les Champs Elysées, au festival Interceltique de Lorient, au festival de Cornouaille à Quimper… « On a fait des super scènes, toujours avec d’excellents musiciens. On a dansé avec Les Ramoneurs de menhirs, groupe de punk celtique que j’adore. »
Musique métissée
Aujourd’hui, celui qui vient du théâtre de rue, danse, chorégraphie, organise des stages. Toujours au cercle de Saint-Malo, il est aussi dans Cercle Celtique Le Roselier de Plérin et danse à Québriac. Depuis dix ans, il travaille avec la confédération War’l Leur. Avec Trans Breizh Express, il a rassemblé 500 danseurs de toute la Bretagne, un spectacle déambulatoire créé pour les 50 ans de la confédération et réédité pour la Fête de la Bretagne.
Karl Blanchet puise l’inspiration dans la musique. Sa marque de fabrique : « Des chorégraphies ancrées dans la tradition et ouvertes sur les danses du monde, des musiques métissées. » Il milite pour une danse bretonne « actuelle », ancrée dans l’héritage, mais en résonance avec ce qu’il se passe aujourd’hui. « à l’image de Yaouank ce sont des milliers de personnes, avec une moyenne d’âge de 25 ans… Moi à 40 ans, je fais déjà figure de dinosaure ! »
Interactif
Invité pour le 21e festival Yaouank, c’est Karl Blanchet qui assure l’ouverture mercredi 6 novembre, en plein air place de la mairie à Rennes. Un spectacle en deux parties, d’abord Kadaňsia, avec dix-huit danseurs costumés, sur un morceau de Kan Ar Bed, album collectif où la langue bretonne est la porte d’entrée vers d’autres cultures, et une seconde partie interactive, participative, autour de la création d’il y a quatre ans qui a réuni le duo Hamon-Martin et l’orchestre symphonique de Bretagne, « J’aime ces rencontres. »
Et pour ceux qui ont envie de danser, il est toujours possible d’apprendre les pas.
Pas libres mercredi 6 novembre ? Pas de panique, le spectacle de Karl Blanchet sera redonné le 23 novembre, lors du grand fest-noz de clôture de Yaouank.
Mercredi 6 novembre, à 19 h, place de la mairie, à Rennes, gratuit.
Samedi 23 novembre, au parc-expo de Rennes aéroport, pour le grand fest-noz de Yaouank, après 23 h
Agnès Le Morvan