Boulig ha Billig. Maurice Hamon éclate les bulles en breton
C'est le 7 e album de la série auquel collabore, pour le travail de traduction, Maurice Hamon, enseignant à Quimper.
Depuis combien de temps participez-vous aux aventures de Boulig & Billig ?
Je connais Arno Elegoet, le fondateur de l'association Bannoù-heol, depuis 15 ans. Nous sommes tous deux enseignants dans le même établissement quimpérois. Aussi, lorsqu'il s'est lancé dans l'aventure en 2000, il m'a demandé de participer à la traduction en breton du premier Boule et Bill. Je n'ai pas pu lui dire non. Je suis bretonnant de naissance. Depuis, j'ai participé à la traduction de tous les albums, en collaboration avec d'autres rédacteurs ou seul. J'apporte ainsi ma petite contribution au développement de la langue bretonne.
La langue bretonne se prête-t-elle bien aux facéties des deux héros ? Comment procédez-vous ?
Je travaille plus par équivalences. Je ne fais pas de traduction pure. Il faut rester collé à l'histoire, donner du sens aux dialogues. Les lecteurs préfèrent généralement les albums en breton qu'ils trouvent plus marrants. La langue bretonne est très imagée.
Qui sont les lecteurs de Boulig ha Billig ?
Il n'y a pas d'âge. Ce sont surtout des lecteurs qui aiment la bande dessinée. Il n'est pas nécessaire d'avoir un bon niveau de breton pour lire ces albums. « Gwad ur ..C'hocker », ou « Graine de cocker » a été édité à 1.000 exemplaires. Désormais, c'est l'éditeur, lorsqu'il sort un nouvel album, qui nous contacte pour nous proposer de le traduire en breton. On a du boulot. Il y a 31 albums à traduire... Cette aventure n'aurait pas été possible sans les subventions accordées par la Région et le Conseil Général du Finistère.
Cathy Tymen