Langue bretonne. Boule & Bill avant Titeuf
Subventions de la Région
« Nous avions choisi Boule et Bill en 1999 car il s'agissait d'histoires courtes, aux textes simples, et surtout des meilleures ventes en France à l'époque, explique Arno Elegoed.
Nous avons acheté les droits, Dargaud se charge toujours de l'impression à qualité égale avec la version française. Nous avons pu éditer chaque album grâce à la subvention de 40 % de la Région. Pour le premier, nous avions profité de la réimpression d'un numéro déjà paru.
Depuis, nous sortons la version bretonne en même temps que la version française. Dargaud nous envoie les planches à traduire au fur et à mesure. »
Tics de langage
Le cinquième album de Boule et Bill sera à nouveau une réédition, réalisée à l'occasion d'une réimpression. La traduction est cette fois de Tudual Audic. Il s'est coltiné la version bretonne des onomatopées, l'adaptation des jeux de mots et des comptines qui n'auraient aucun sens traduites littéralement.
La relecture est assurée par Maurice Hamon, puis Natali Raoul et Gwenn-Ael Ar C'helleg.
Pour Titeuf, Bannoù-Heol a eu la bonne idée de demander à des collégiens de Diwan de travailler sur le texte avec leur professeur Gwenole Bihannig. Traduire « C'est pô juste ! » en breton demande une certaine agilité dans l'emploi du breton. Il n'est pas facile de traduire les tics de langage de Titeuf et sa bande.
Arno Elegoed, lui, se félicite que les grandes maisons d'édition, qui n'ont pas grand-chose à y gagner, fassent l'effort de soutenir les initiatives de Bannoù-Heol. Le cinquième Boulig ha Billig sera tiré à 1.500 exemplaires et pour Titeuf on en annonce 2.000.
On est loin des douze millions déjà vendus en français par Zep.
Ronan Larvor