"Boule et Bill" traduit en breton
Arnaud Elegoët aime le breton et la bande dessinée. Un mélange des deux et ça donne l’album « 22 v’là Boule et Bill », traduit en breton. Il a dédicacé « Boulig ha Billig », samedi après-midi à la librairie Penn Da Benn, place St Michel.
« Depuis tout petit, j’aime la BD. J’ai acheté tout ce qui existait déjà en breton : Tintin, Yakari » explique Arnaud. Professeur de musique au collège Diwan de Quimper, licencié en breton, sa passion d’enfant ne l’a pas quitté. Il a rêvé un jour de développer lui aussi l’édition de livres en breton. C’est alors chose faite avec « Sell’ta ! Boulig ha Billig », traduction de l’album « 22 V’là Boule et Bill ».
En janvier 1999, Arnaud Elegoët contacte La maison Dargaud, à Bruxelles qui accepte son projet. Reste à transcrire en breton Boule, Bill, la tortue Caroline et... toutes les onomatopées : « j’ai eu plus de mal avec les onomatopées. Ces expressions diffèrent sensiblement d’une langue à l’autre. Je me suis aidé des autres BD déjà traduites en breton » note Arnaud.
Et l’Office de la langue bretonne a relu la BD entièrement tandis que l'Institut Culturel de Bretagne a financé le projet à 40 %. Paru depuis deux mois, l’album s’est vendu à trois cents exemplaires, au prix de 50 francs.
« Ca plaît aux jeunes comme aux enseignants. Pour l’apprentissage du breton, c’est plus facile que Tintin car sur chaque page, on a une nouvelle histoire » remarque le fervent de BD. C’est un public éclectique, composé de jeunes comme de gens qui apprennent le breton. Une chance pour eux car cet album était traduit dans 15 langues, mais dans aucune langue régionale.