« Traduire les jeux de mots, c’était compliqué » : à Quimper, ces collégiens de Diwan traduisent la BD « Mortelle Adèle » en breton

Entre les mains expertes des élèves de 6e et 4e du collège Diwan Jakez-Riou, les deux premiers tomes de la BD « Mortelle Adèle » sont devenus « Diaoulez Aelez » (l’ange diabolique, en breton) et sont parus le 14 mai, aux éditions Bannoù-heol.
Arnaud Elégoët, fondateur de la maison d’édition, explique pourquoi il y avait cette envie de traduire ces ouvrages en breton : « Pendant mes interventions, quand je demandais dans les classes ce que les élèves voulaient voir éditer en breton, j’entendais d’une seule voix : Mortelle Adèle ! J’étais un peu hésitant, puis je me suis rappelé que c’était pour les enfants, et puis petit à petit, j’y ai pris goût ».
« Les 6e ont sauté de leur chaise quand on leur a annoncé le projet »
Pour les traducteurs en herbe, c’était un exercice très enrichissant. « Le fait que leur travail soit disponible en librairie, bibliothèque et en ligne, ça les a beaucoup stimulés. Ils voyaient leur projet se concrétiser », explique Marine Gloaguen, professeur. La traduction a tout de même constitué un vrai défi : à cause du manque de temps (un trimestre pour traduire les deux tomes) et de l’éloignement entre la syntaxe française et bretonne. « Pour les jeux de mots, les onomatopées ou les expressions idiomatiques, c’était compliqué », confirme l’enseignante.