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Posté le 2020-12-26 - Presse écrite

Cure de modernité pour le livre Lizig, princesse de l’eau

Il faut remonter près d’un siècle en arrière pour voir naître la petite princesse de l’eau. Grâce à David Le Port, Daniel Doujet, Anaig Lucas, Olivier Berson et Daniel Carré, techniciens et artistes, elle revient dans un ouvrage en français et en breton.
Cure de modernité pour le livre Lizig, princesse de l’eau

Il fallait être très fort pour se souvenir de ce conte écrit par Rotman en 1921. Cette trouvaille, on la doit à Daniel Doujet, de la maison de pays de Lorient. « J’avais la traduction bretonne de Loeiz Herrieu de 1927, elle a servi de base à mon travail », expose-t-il. Comment a-t-il laissé sa touche ? Avec Anaig Lucas, ils ont revu les normes orthographiques et cantonné le texte dans la version vannetaise. « Le niveau de langue est assez soutenu », souligne-t-il. Un travail de précision, mais pas suffisant pour redonner au conte la modernité dont il avait besoin pour se faire une place dans l’imaginaire des petits Bretons.

Les premières pages pendant le confinement

Si le confinement a eu des effets négatifs, il semble bien qu’il soit en partie responsable de la parution de l’ouvrage. « Nous avions diffusé quelques pages sur notre site pendant le confinement », rappelle Daniel carré, président de Ti douar Alré à Pluvigner (Morbihan). Opération destinée avant tout à garder le lien avec les bretonnants, mais qui a eu des effets secondaires inattendus. Le succès a amené une réflexion plus poussée. En particulier sous l’influence d’Olivier Berson, salarié de la maison de pays. L’histoire lui a inspiré des illustrations et, « sous son insistance, le bureau a décidé d’en faire un album illustré », note le président.

Sur un rythme endiablé

Cette décision a été prise à la rentrée de septembre 2020 et la machine s’est emballée avec réussite. A la fin du mois, l’illustrateur avait terminé ses dessins. Pendant ce temps, David Le port, le musicien pluvignois, a tracé la trame musicale. « J’ai composé une petite musique qui est revenue comme un générique », expose-t-il. Petite musique mais grands effets ! Elle vient mettre en valeur les péripéties de l’histoire comme pour guider le lecteur. Le complément idéal des illustrations. « On peut lire l’histoire en suivant seulement les images », soutient Daniel Carré.

Au final, c’est un livre en breton superbement illustré, accompagné de son enregistrement musical et d’un livret avec la traduction française, qui est sorti des presses de l’imprimerie Typolibris, de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).

Des animaux avec des traits humains

Quand on écoute les différents acteurs de cette aventure collaborative, c’est une vraie satisfaction qui apparaît. « Nous sommes très fiers du travail en commun réalisé avec une autre maison de pays », glisse Daniel Carré. Mais ce n’est pas tout ! L’ouvrage est aussi un bel exemple de valorisation des savoir-faire. « Quand on a des talents, on peut faire de belles choses ensemble », confirme-t-il.

Les messages délivrés par le texte ne sont pas étrangers à ce sentiment de fierté. Les animaux qui pilotent l’intrigue possèdent des noms bretons « très expressifs », et le renard se révèle « très humain ». Heureuse surprise qui se retrouve dans le monde des grenouilles sur lequel a été plaqué l’imaginaire des humains. Mais toute tentative de rapprochement avec les fables de La Fontaine se révélerait inutile. Avec Lizig, point de morale ! On vit les sonorités du breton, on s’amuse, on se réchauffe avec les couleurs des dessins, on respire le grand air.

Ouest-France

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