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Posté le 2007-12-09 - Presse écrite

Pour la troisième fois Titeuf parle breton

Les bretonnants ont déjà découvert deux albums de Titeuf traduits en breton. Le troisième, « La loi du préau », sera disponible dans quelques jours. Une nouvelle aventure du personnage préféré des ados sort à 2.000 exemplaires aux éditions Bannoù-heol de Quimper.
Pour la troisième fois Titeuf parle breton
Personnes en lien avec l'article : Arnaud Elégoët

Zep, l’auteur, a sorti une trentaine de bandes dessinées. Si une quinzaine de livres a été traduite en langues étrangères, trois d’entre eux sont désormais à lire pour la première fois dans une langue régionale.

Petites lectures pour débutants

« Après deux albums tirés à 1.000 exemplaires, nous nous sommes pris au jeu. Pour les premiers, ce sont les élèves du collège Diwan de Kerhuon qui se sont lancés dans la traduction. Celui-ci a été traduit par Gwenole Bihannig. Le breton a souvent une image un peu ancienne, alors l’associer à Titeuf qui a un langage un peu trash, nous semblait intéressant. Les éditions Glénat, mentionnées sur la couverture, sont fières qu’il parle breton », explique Arno Elegoed. « Nous avons commencé à proposer ce type de traductions en voyant l’intérêt des nouveaux apprenants à lire des histoires courtes ». Outre un dessin animé pour les petits, le téléfilm de l’affaire Seznec ou des traductions de Thorgal, l’association s’est aussi penchée sur Boule & Bill ; un huitième livre est en préparation.

Le breton, langage imagé

Les deux premiers Titeuf avaient été traduits par les élèves de quatrième du collège Diwan. « Soit seul ou par deux, ils avaient une planche à traduire. Pour le troisième album, ils étaient sur un autre projet, alors je me suis lancé dans cette nouvelle traduction », souligne Gwenole Bihannig, professeur de breton et d’arts plastiques au collège de Kerhuon, et résidant à La Forest-Landerneau. « La langue bretonne se prête bien à ce type d’écrit car elle est imagée, expressive, propice à la création. On peut perdre un mot car il n’y a pas de traduction, mais on en gagne un autre avec le breton ». « Par exemple, quand Titeuf en colère dit "c’est Noël, et j’ai les boules", j’ai traduit par l’expression bretonne "je mets mon bonnet rouge" », confie le traducteur. Cette mission s’est faite par étape après deux lectures en français. « J’ai travaillé par planche. D’autres relectures ont été faites par Arno et par le Conseil de la langue bretonne. Pour moi, c’est très divertissant », conclut l’enseignant qui a déjà traduit des histoires pour enfants.

Monique Madec

Landerne / Landerneau

Titeuf. « Lezenn ar bratell » sera disponible demain dans les librairies au prix de 9,40 €.

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